Un atelier de renforcement des capacités pour des journalistes des radios communautaires sur comment faire le suivi de la mobilisation des recettes du secteur minier industriel par l’État s’est ouvert ce lundi 16 juin 2025, à Lubumbashi. Cet atelier vise à outiller les journalistes en compétences pour traiter les questions de fiscalité dont l’État congolais bénéfice des entreprises minières.
L’objectif de cette formation est double, globalement, il s’agit de renforcer les capacités des journalistes dans le suivi des recettes issues du secteur minier extractif pour influencer une gestion transparence. Spécifiquement, les journalistes renforcent des connaissances et s’impliquent davantage dans le suivi de la mobilisation et la gestion des recettes issues du secteur minier, pour qu’ils soient capables de réaliser des reportages/émissions qui suscite le débat public autour de la mobilisation et la gestion des recettes issues du secteur extractif des minerais.
Mme Flore Kayala, organisatrice de l’asbl Oisillons, explique la motivation de cette formation en spécifiant que beaucoup des journalistes qui travaillent dans le secteur minier n’ont pas accès de connaissances, d’autant plus que le secteur minier accroît. Elle a souligné également l’importance de cette formation sur le fait que les journalistes doivent produire des reportages de fonds dans le secteur minier.
« Le secteur minier apporte beaucoup des capitaux au pays, mais malheureusement ces capitaux échappent. Il y a beaucoup d’écart, même en se référant au rapport ITIE/RDC, il y a un écart par rapport aux recettes attendus. Alors, les journalistes en tant que lanceurs d’alerte, doivent être outillés sur ce point, afin d’être la sonnette d’alarme, s’il se pose de soucis», a fait savoir Mme Flore Kayala.
Le formateur s’est penché en cette première journée de formation sur les concepts de base de la fiscalité minière. Il a en prélude éclaircit la notion de la fiscalité et celle de la parafiscalité. Il a rappelé que la fiscalité minière aide à la mobilisation des recettes pour l’État et ses démembrements, tandis que la parafiscalité est en effet un prélèvement obligatoire affectée aux établissements publics industriels.
D’autres notons ont été abordés, telles que les services qui interviennent dans la mobilisation des recettes issues du secteur extractif ainsi que sur les compétences des services dans la mobilisation et la gestion des revenus extractifs.
Engagement à la participation active
Pour une mise à niveau, la séance a été approfondie par un échange sur les questions fiscales. Il a été question de discerner les multiples confusions existantes entre l’impôt et la taxe.
Cependant, en marge du débat, le formateur a apporté une lumière sur l’impôt étant un versement obligatoire et sans contrepartie aux administrations publiques, contrairement à la taxe qui est en son sein une somme que paie le bénéficiaire d’une prestation fournie par des services administratifs, celle-ci renvoie à la TVA comprise en fait, en une taxe qui vient s’ajouter au prix de tous les produits qui y sont assujettis, éclaircit le formateur.
Il sied de souligner que cette formation regroupe les journalistes venus de Kolwezi et de Lubumbashi, pour un programme de quatre jours. Selon les organisateurs, comme au début, à la fin de cette formation, un post-test sera organisé évaluant ainsi le niveau de connaissances des apprenants.
Trésor Kasamba