Pour assainir le centre-ville, la mairie de Lubumbashi a désigné certains coins de la ville comme dépotoirs publics, mais leur gestion laisse à désirer : ordures entassées sur la chaussée, incinérations sauvages et étals de commerçants informels à proximité exposent la population à des risques sanitaires et menacent l’intégrité des voiries. Notre enquête pointe les dérives et appelle à des solutions durables.
Dans le but de rendre Lubumbashi plus propre, le maire Patrick Kafwimbi Mumamba a installé des dépotoirs au centre-ville. À l’issue d’un délai imparti, les déchets y sont soit brûlés, soit collectés par les agents d’assainissement.
Cependant, une visite de la rédaction de Mines & Industries Magazine, ce mardi 2 septembre 2025, met en lumière plusieurs dysfonctionnements. Une partie des ordures est régulièrement déversée directement sur les voies asphaltées, puis incendiée une pratique susceptible d’endommager le bitume, matériau peu compatible avec le feu. De plus, des marchands informels installent leurs étals à proximité immédiate de ces dépotoirs et y vendent divers produits, y compris des denrées alimentaires. Cette situation est préoccupante : elle expose la population lushoise à des risques sanitaires sérieux, notamment au choléra, comme l’illustrent les cas observés avenue Moëro (angle Kasaï) et à l’arrêt dit « des usines ».
Nous saluons les efforts du maire Patrick Kafwimbi Mumamba dans la lutte contre l’insalubrité. Il reste toutefois indispensable d’agir sur ces dérives. Il serait opportun de déplacer ces dépotoirs hors du centre-ville, vers des sites adaptés et sécurisés, afin de préserver à la fois la voirie et la santé publique. Parallèlement, il conviendrait de renforcer la surveillance, d’organiser la collecte régulière des déchets et de sensibiliser les commerçants et citoyens aux bonnes pratiques d’hygiène et de gestion des ordures.
Les initiatives du maire Patrick Kafwimbi Mumamba vont dans le bon sens, mais sans réajustement des pratiques et sans sites mieux adaptés, la mesure risque de rester cosmétique. Déplacer les dépotoirs hors du centre, améliorer la collecte et renforcer la sensibilisation sont des mesures simples mais impératives pour que Lubumbashi devienne vraiment plus propre et plus sûre.
Yoland Malangu