Une commission mandatée par le ministère des Mines tient des assises à Lubumbashi pour déterminer l’origine, l’ampleur et les responsabilités liées à la contamination aux eaux usées imputée à Congo Dongfang Mining (CDM). Au terme de sept jours de travaux, les conclusions et les recommandations de réparation et d’indemnisation doivent être rendues publiques la semaine prochaine.
La commission chargée du suivi de l’incident environnemental survenu sur le site de CDM, situé dans la commune Annexe, quartier Kasapa, tient depuis plusieurs jours des assises dans la salle Arupe de Lubumbashi. Ces réunions ont pour objectif d’établir avec précision l’origine et l’ampleur de la pollution des eaux usées attribuée à la société minière Congo Dongfang Mining (CDM).
Ce vendredi 21 novembre 2025, au quatrième jour des travaux, la rédaction de Mines & Industries Magazine s’est rendue sur place pour suivre le déroulement des débats et collecter des informations. Pour travailler efficacement, les participants ont été répartis en plusieurs sous-commissions thématiques : environnement, métallurgie, santé, institutions et victimes directes. Chaque groupe évalue les dégâts, élabore des recommandations et propose des mécanismes d’indemnisation. Certains membres se sont rendus sur le terrain pour constater in situ l’état des lieux.
Mandatée par le ministère des Mines, la commission couvre tous les volets de l’incident : technique, environnemental, social, juridique et institutionnel. Ses missions consistent à identifier les causes, évaluer les dommages, contrôler l’application des mesures de restauration et de compensation, et vérifier les conditions de sécurité avant une éventuelle reprise des activités de CDM.
La mise en place de cette structure d’enquête intervient en urgence après la contamination qui a affecté plusieurs habitants du quartier Kasapa, toujours confrontés aux conséquences sanitaires et économiques de l’incident. Les autorités locales, les représentants de la société civile et des experts indépendants prennent part aux échanges afin d’assurer une visibilité maximale sur les décisions à venir.
Les conclusions finales de ces assises seront rendues publiques la semaine prochaine, au terme des sept jours de travaux. Elles devront préciser l’ampleur des dégâts et définir les mesures à moyen et long terme pour réparer les préjudices, prévenir de nouveaux incidents et garantir la sécurité des populations riveraines.
Dans l’attente du rapport final, la priorité reste la protection des habitants et la réparation durable de l’environnement — la transparence et la rapidité d’action seront le véritable test de la responsabilité de CDM et des autorités.
Yoland Malangu









