A Lubumbashi, tous les opérateurs économiques, de petites aux grandes entreprises, en passant par les moyennes, sont soumis à une obligation fiscale, laquelle consiste à payer la taxe d’assainissement de la ville. Ils indiquent que le taux de cette taxe mensuelle, pour les propriétaires des magasins au centre-ville, varie entre 20 et plus des 80 dollars américains.
En effet, pour de grands bâtiments commerciaux et supermarchés, la taxe pour l’assainissement dépasse les 80 USD. « Tous les mois, nous versons des sommes d’argent en guise de la taxe pour l’assainissement de la ville, que la mairie de Lubumbashi perçoit, mais où va donc cet argent ? « , s’interroge Éric Lubaba, opérateur économique.
Poursuivant ses propos, Éric Lubaba fustige le fait que la mairie n’évacue pas les déchets de leurs poubelles. » Cette taxe, de toutes celles que je connaisse, est la mieux collectée par le service urbain habilité, alors que la mairie ne s’occupe pas des poubelles qui sont devant nos établissements », s’indigne-t-il. “Il ne s’occupe pas non plus de curage des caniveaux devant les parcelles”, ajoute un autre opérateur qui a requis l’anonymat.
Pour sa part, Benoît Kayembe révèle que les travaux d’évacuation des immondices observés ces derniers jours sont faits uniquement sur des coins chauds de recensement des déchets. Cette situation a poussé plus d’opérateurs économiques à se tourner vers les individus pour vider leurs poubelles.
« Pour évacuer les poubelles de devant nos établissements, nous sommes entrés en contact avec des chariotmens et tricycles, par des contrats au paiement hebdomadaire. Et ces derniers le font chaque matin « , déclaration de Benoît Kayembe.
Au regard de cette situation, tout porte à croire que la mairie de Lubumbashi, malgré ses brigades d’assainissement, n’est pas capable d’assurer la propreté de la ville en entièreté. Les questions d’assainissement d’une ville étant du domaine de la santé publique doivent être gérées rationnellement et inclusivement.
Les prochains élus la ville cuprifère auront donc du pain sur la planche pour sa gestion.
Gaspard KALOMBE