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Lubumbashi 27 mars 2024 : Première conférence pour célébrer autrement le mois des droits de la femme

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A l’occasion de la célébration du mois des droits de la femme et sous la houlette du Bureau Wallonie-Bruxelles en partenariat avec l’AUF et l’Association des Femmes Professeures, des nombreuses femmes, tous des secteurs confondus, ont été conviées à participer, ce mercredi 27 mars 2024, dans la salle Madini du bâtiment Hypnose de Lubumbashi, à la première conférence marquant le rapprochement des femmes professeures de l’université et celles d’ailleurs.

A cette occasion le thème retenu est : « L’autodétermination de la femme pour un environnement professionnel paritaire : Défis et atouts ». Deux panels ont eu lieu : dans le premier, deux sujets ont été développés par deux professeures : Françoise KAT et Maguy Nzuzi. Prenant en premier la parole, Mme la Professeure Françoise Kat, a démontré, sur base des statistiques tirées des établissements de l’enseignement public supérieur et universitaire lushois, la présence non significative du personnel académique/scientifique féminin.

L’Université de Lubumbashi, pour ne considérer que celle-ci, compte au niveau du professionnel académique 28 Professeurs Emérites sans aucune femme ; 156 Professeurs Ordinaires hommes contre 6 femmes ; 115 hommes Professeurs Associés contre 9 femmes, elle compte aussi 182 hommes Professeurs contre 25 femmes. Somme toute, cette alma mater, possède 8% uniquement de personnel académique féminin contre 92% du personnel masculin. Et, pour le personnel scientifique, elle en compte 20% de personnel féminin et 80% masculin.

Ces statistiques démontrent, selon l’oratrice, qu’il y a de nombreux obstacles qui freinent l’autonomisation des femmes. « Parmi ces obstacles, nous avons premièrement la faible proportion de l’engagement du personnel féminin, deuxièmement, la faiblesse de demande de promotion du personnel, la maternité, également, l’auto sous-estimation de la femme, le manque d’encadrement, … », a soutenu la Professeure Françoise Kat.

Dans le même paquet, Mme la Professeure Maguy Nzuzi, a, dans sa communication, contribué à ce panel avec les conclusions de ses recherches sur les obstacles à l’entrepreneuriat féminin à Lubumbashi de 2016 à 2021. Pour elle, « L’accès au financement reste un obstacle majeur pour les activités des femmes », a-t-elle dit. Cependant, elle ajoute dans son exposé, « certes que les femmes sont butées à l’accès au financement et cela fait que ces dernières recourent au microfinance pour lancer leurs activités ».

Cela semble contradictoire car, la microfinance vient surtout au secours des besoins ménagers. Ces exposés ont permis des échanges, avec les participants, donnant ainsi lieu aux recommandations, pour une intégration massive des femmes, dans différents secteurs économiques. Cette conférence ainsi que les débats ouverts, ont été, auparavant, précédés d’un mot d’ouverture prononcé par Madame Annie Kabeya, cheffe du bureau Wallonie-Bruxelles, qui a donné l’idéal de la femme actuelle dans la vie économique et sociétale.

« Cependant, Aujourd’hui, plus que hier, la femme se sent responsable de son sort, elle assume son passé, elle veut assurer son avenir et son devenir. Il s’agit là d’une attitude qui constitue le premier pas vers l’auto-détermination. En effet, tout commence par un diagnostic sérieux de son parcours du passé au présent, en vue d’influencer son avenir et viser le meilleur, non seulement, pour cette femme contemporaine, mais aussi pour des générations futures », a-t-elle dit.

Trésor Kasamba, stagiaire