Ce vendredi 12 décembre 2025, la Banque Centrale du Congo (BCC) a clôturé à Lubumbashi un atelier de deux jours dédié à la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
La session de clôture a réuni des représentants des messageries financières, des institutions de microfinance (IMF) et d’autres établissements financiers opérant dans la province. Ouvertes par le Directeur provincial de la BCC/Haut Katanga, M. Matondo, ces assises ont porté notamment sur l’Instruction n°15, destinée aux établissements de crédit et aux sociétés financières, relative aux dérogations aux interdictions d’opérations en espèces ou par titres au porteur supérieures à l’équivalent de 10 000 dollars américains.

Les formateurs ont insisté sur les principaux axes de la lutte : traçabilité des virements électroniques, justification légitime des flux en espèces, détection des opérateurs atypiques — en particulier au sein des messageries financières et des IMF — et analyse des risques liés aux différents moyens de paiement. Ils ont rappelé que messageries, IMF et prestataires de services de paiement figurent parmi les cibles privilégiées des réseaux de blanchiment.
Pour renforcer la prévention, les participants ont été invités à procéder à une identification rigoureuse de la clientèle, à assurer une surveillance continue des opérations et à déclarer toute transaction suspecte aux autorités compétentes. M. Matondo a rappelé que le non respect de ces règles exposera les institutions à des sanctions sévères et a rappelé la mission de la BCC : veiller au respect du cadre légal et réglementaire des transactions financières.
Dans son mot de clôture, M. Matondo a exhorté les participants « à mettre en pratique l’ensemble des directives reçues afin de contribuer efficacement à la protection de l’économie nationale ». Les travaux ont rassemblé caisses d’épargne, sociétés de microfinance, bureaux de change, messageries financières et acteurs du change manuel.
La clôture de cet atelier marque une étape importante dans le renforcement du dispositif provincial de lutte contre le blanchiment des capitaux. En dotant les institutions d’outils pratiques et d’une meilleure compréhension des risques, la BCC affirme sa détermination à assainir le secteur financier et à garantir la transparence des opérations au Haut Katanga.
Yoland Malangu









