Dans le cadre de son initiative de réflexion juridique appliquée au secteur extractif, le Cadastre Minier (CAMI) a organisé, le lundi 28 juillet 2025 à Lubumbashi, la deuxième édition du « Café Juridique », consacrée à l’examen des mécanismes juridiques de réappropriation économique du secteur minier congolais. Cette rencontre a réuni les responsables centraux et provinciaux du CAMI ainsi que des experts du domaine.
La rencontre s’est tenue à l’hôtel Pullman Grand Karavia, dans la salle Bukavu, en présence de plusieurs personnalités clés du secteur, dont Popol MABOLIA YENGA, Directeur Général du CAMI, le Professeur CIM’S MULUNGULUNGU NACHINDA, Directeur juridique, et Paulin MAWAYA, Directeur provincial du Haut-Katanga.
Prenant la parole, le Directeur Général a souligné que la création de sociétés minières intégralement congolaises constitue une étape cruciale vers une réappropriation économique réelle. « Pour que l’État congolais reprenne le contrôle de ses richesses minières, il est essentiel d’avoir des entreprises entièrement congolaises. » — Popol MABOLIA YENGA, Directeur Général du CAMI.
Il a dénoncé la prédominance actuelle des multinationales telles que Glencore, Tenke Fungurume et Ivanhoe, en dehors de la Gécamines.
Pour inverser cette tendance, il a proposé la mise en place de compagnies minières provinciales dotées de droits miniers, l’intensification des recherches géologiques pour valoriser les zones non exploitées, et la mobilisation de ressources pour concrétiser ces ambitions. Ces actions s’alignent sur la vision présidentielle de valorisation responsable du secteur minier par une collaboration équitable entre investisseurs congolais et étrangers.
Enfin, il a rappelé que cette série de « Cafés Juridiques » vise à renforcer la réflexion nationale sur la gouvernance minière, avec une prochaine édition prévue dans une autre province du pays.
Yoland Malangu