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CHEMAF SA en péril : 3 000 emplois menacés à Kolwezi et Lubumbashi

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La société minière Chemical of Africa (CHEMAF SA) traverse une crise financière qui met en danger l’avenir professionnel d’environ 3 000 travailleurs. Hilaire Mutombo, vice président de la délégation syndicale et l’ensemble de l’équipe syndicale se sont rendu à Kinshasa pour alerter les autorités et réclamer des mesures urgentes afin d’éviter un « désastre social ».

3 000 emplois menacés chez CHEMAF SA

« Environ 3 000 travailleurs de la société Chemical of Africa (CHEMAF SA) voient leur avenir professionnel gravement compromis », a déclaré M. Hilaire Mutombo, agent et vice président de la délégation syndicale, lors d’un entretien accordé à Mines et Industries Magazine. Il confirme que leur déplacement dans la capitale avait pour but de rencontrer les autorités nationales et de leur soumettre les doléances des employés.

Objectif de la mission à Kinshasa

« Notre mission était de présenter aux autorités les revendications des agents de CHEMAF SA et de les inciter à trouver une solution », a expliqué M. Hilaire Mutombo. Il a rappelé que la création d’emplois figure parmi les priorités affichées par le Chef de l’État, et qu’il est donc urgent d’agir pour préserver les postes menacés.

Besoin de financement pour achever les usines

Selon le syndicat, CHEMAF SA nécessite un financement conséquent pour parachever des unités industrielles restées inachevées, notamment l’usine de Mutoshi à Kolwezi et celle de Lubumbashi. Sans cette injection de capitaux, la mise en service des installations restera compromise et les licenciements deviendront inévitables.

Risques sociaux et comparaison

« Laisser 3 000 pères et mères de famille dans le désarroi serait une bombe sociale », alerte un acteur de la société civile. Certains observent un parallèle avec la situation de la MIBA, qui avait autrefois mobilisé une main d’œuvre importante. La situation actuelle illustre un climat économique incertain qui affecte de nombreuses entreprises congolaises, sans plan de relance rapide ou appui ciblé, c’est tout un pan de l’économie locale qui risque de s’effondrer.

Impact local au delà des emplois directs

Au delà des salariés, des centaines de familles et de petites et moyennes entreprises sous traitantes dépendent de CHEMAF SA pour leur subsistance. L’absence d’investisseurs et le gel des projets jettent une ombre sur l’avenir économique de la région, accentuant la précarité et le risque d’exode économique.

Appel à l’intervention des autorités

Dans ses recommandations, le vice président syndical a sollicité une implication ferme des pouvoirs publics afin de permettre la finalisation de la transaction relative à l’entreprise. « Détruire ce qui existe pour construire ce qui n’existe pas est impossible, il vaut mieux préserver ce qui est en place tout en réfléchissant à d’autres solutions », a t il plaidé. Il a par ailleurs demandé aux employés de « garder patience » et indiqué que les autorités auraient promis d’octroyer une suite favorable à leurs démarches.

Cette crise met en lumière la fragilité du secteur minier congolais, encore trop dépendant de capitaux étrangers et de décisions à court terme. Elle sonne comme un avertissement : sans une politique volontariste de diversification économique et de sécurisation des investissements, la préservation de l’emploi local restera un défi majeur pour les années à venir.

Trésor Kasamba

 

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