Lors d’un point de presse tenue au gouvernorat provincial du Haut-Katanga, ce lundi 12 août 2024, le ministre national du commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a appelé les membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC/Haut-Katanga) à jouer leur partition sur la problématique de la production locale. Cela, après un échange commercial bipartite avec son homologue zambien Chipkoka Mulenga.
Du point vu agro-alimentaire, la République Démocratique du Congo dépend suffisamment de la Zambie. Et, cette situation est vielle que le temps.
Au cours de ce point de presse, le ministre du commerce extérieur n’a pas joué à l’hypocrisie, en remettant en cause la situation. Julien Paluku a appelé les opérateurs économiques rdcongolais à jouer leur rôle : « Il ne faut pas que nous poussions toujours nous plaindre à chaque fois que la Zambie ferme la frontière disant qu’on n’a pas des maïs au Katanga, au Kasaï, et pourtant, tous, nous courons vers le cobalt et le cuivre. Pourquoi la Zambie qui est menacée par le désert, doit nous nous nourrir et, nous qui avions les terres fertiles, des 80 millions de terres arables, nous ne savons pas produire nous-mêmes ? », s’est exprimé le ministre en s’interrogeant.
S’adressant aux membres de la Fédération des entreprises du Congo du Haut-Katanga : « Je vais demander à la FEC de nous dire ce qui ne va pas pour que les opérateurs économiques rdcongolais s’investissent aussi dans la production agricole ».
Julien Paluku Kahongya, a, en même, recommandé au cours de ce point de presse aux membres de la FEC de déposer leur mémorandum, afin de tabler sur cette préoccupation devenue de plus en plus tourmente.
« Si c’est un problème d’incitation fiscale, pour dire qu’il y a beaucoup des taxes et d’impôts, que la FEC nous fasse un mémorandum, pour tabler en conseil des ministres et obtenir toutes les incitations fiscales, afin que dans un horizon de 3 ans nous nous rassurons d’être auto-suffisant sur le plan alimentaire », a-t-il souligné.
Il a fait savoir qu’actuellement, l’espace Katanga et du Kasaï ont besoin de 1 millions de tonnes de maïs. Et en termes statistiques 1 millions de tonnes des maïs vaut 250 milles hectares, qui selon lui avec les 80 millions d’hectares qu’occupe la RDCongo, fera d’elle auto-suffisant sur le plan alimentaire.
« Je vous informe que l’agriculture est le pourvoyeur d’emplois, un hectare vous donne un emploi et si nous cultivons 500.000 hectares fois 3, ça fait 1. 500.000 emplois. Donc si nous arrivons à cultiver 10 millions sur les 80 millions hectares fois 3, nous aurons 30 millions emplois », a démontré brièvement, le ministre national du commerce extérieur.
Signalons qu’avant ce point de presse, le ministre a reçu son homologue zambien à Lubumbashi, dans le cadre de la résolution des conflits frontaliers, survenus à la frontière de Kasumbalesa le samedi dernier, cela concernant l’offre des produits susvisés et la demande en RDCongo, en conformité aux dispositions pertinentes de l’accord entre les deux pays.
Trésor Kasamba