Une décennie de dialogue sur la bonne gouvernance dans le secteur minier en RDC, l’Investissement Durable Au Katanga (IDAK en sigle) a organisé du 8 au 9 avril 2021, un atelier sur l’évaluation et les perspectives, dans l’un des somptueux cadres événementiels de Kolwezi – province du Lualaba avec la participation de toutes les parties prenantes et des représentants de l’IDAKI (Investissement Durable Au Kivu). Mines et Industries Magazine, témoin de l’événement vous en livre sa quintessence.
Une décennie de dialogue sur la bonne gouvernance dans le secteur minier en RDC, l’Investissement Durable Au Katanga (IDAK en sigle) a organisé du 8 au 9 avril 2021, un atelier sur l’évaluation et les perspectives, dans l’un des somptueux cadres événementiels de Kolwezi – province du Lualaba avec la participation de toutes les parties prenantes et des représentants de l’IDAKI (Investissement Durable Au Kivu). Mines et Industries Magazine, témoin de l’événement vous en livre sa quintessence.
Trois moments forts au cours de cet atelier : Témoignages – Perspectives – Récréation ; en marge desquels un diner-débat sur la présentation du plan opérationnel de la sortie des enfants dans les mines.
Plusieurs témoignages en rapport avec le travail abattu par l’IDAK pendant une décade ont été administrés.
Freddy Kitoko, président en exercice de l’IDAK, a ouvert le tour de table, il a mis l’accent sur les circonstances de l’origine de ce cadre de dialogue. « Il y a 10 ans, disait-il, que les entreprises minières pionnières, le gouvernement provincial du Katanga et les organisations de la société civile travaillant dans les secteurs miniers avaient accepté de s’assoir autour d’une même table pour discuter sur la problématique de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE en sigle) minières avec l’appui de la GIZ. Non seulement ces discussions pouvaient durée 10 ans, aussi ont pu réunir plus de 100 personnes, car il était à l’époque difficile de réunir 50 personnes vue la méfiance qui régnait entre les parties prenantes. Il a, par cette même occasion, loué l’engagement des premières entreprises minières qui avaient accepté de débuter ce dialogue et de persévérer, malgré les divergences de vue entre elles et les autres parties prenantes à savoir la société civile et le gouvernement provincial. Par ailleurs il a aussi salué l’engagement du secteur public pour avoir persévéré et même convaincu d’autres entreprises à adhérer à ce dialogue. »
Annette Juma, Conseillère Technique du Projet Développement Économique Intégré du Secteur Minier (DISM), quant à elle, témoigne dans son allocation de la présence de la GIZ dès la première plénière de l’IDAK 2011. Elle est contente des réalisations de l’IDAK : « 10 ans, certes la fête, cependant c’est le moment de s’arrêter pour jeter un regard sur le passé, le présent et projeter l’avenir », disait-elle.
Les coopératives minières n’ont pas été laissé pour compte, dans leur témoignage, son représentant a souligné que leurs participations aux sessions de formation organisées par l’IDAK les ont édifiés et ajoutés un plus dans leur travail tout en gardant leur neutralité. En insistant sur le fait que du point de vue administratif, ces sessions les ont procurés des outils de défense dans leurs domaines de travail et les ont éveillés dans la préparation et la valorisation des produits finaux, affirma-t-il.
Beaucoup d’autres témoignages sont revenus sur « les dix ans qui ont permis également de travailler à la rectification de la présentation de l’image du secteur minier tant qu’en interne tout comme à l’externe, disait plus d’un témoin. « Ayant constaté que les secteurs été présenté négativement, des nombreux efforts ont été fournis afin de corriger et rectifier cette image non seulement localement mais également sur plan international.
Un autre témoin affirmait que « IDAK a procuré plusieurs matières au ministère du plan dans le secteur minier ainsi qu’en matière de l’élaboration des plans de développement durable pour les communautés au niveau local et provincial. A ce stade un guide RSE a été produit et plusieurs acteurs locaux ont été renforcé en capacité.
En gros, plusieurs réalisations dont environ 600 recommandations ont été produites, cependant leur mise en application n’a pas suivi, et de ce fait constitue un défi pour les prochaines dix années. Le défi, c’est aussi par exemple se fixer sur le vrai statut juridique de l’IDAK, quand bien même ce statut existe mais la question a rebondi et demande à ce qu’une commission s’y penche pour sa résolution.
Le diner-débat organisé en marge sur le plan opérationnel de la sortie des enfants dans les mines de ladite commémoration fut un temps agréable. Quelques interventions autour de plan stratégique de 2017 mis à jour. Celles de Me Freddy Kitoko et Dr Guy Musuil ont insisté sur les trois axes d’action à poser qui conduirons primo : à l’éradication de la vulnérabilité socio-économique des ménages, secundo à l’amélioration du cadre légal et de la gouvernance autour et dans les sites miniers et Tercio : au devoir de diligence et de la professionnalisation de l’artisanat minier.
Daniella, Cadre de Cobalt Action Partnership (CAP) une organisation en collaboration avec Global Battery Alliance (GBA), a présenté les deux organisations ainsi que leurs missions en invitant tous les membres présents à un travail en synergie pour des meilleurs résultats. En gros ce plan opérationnel sur la sortie des enfants travaillant dans les mines et carrières prévoit 29 millions de USD pour appuyer ce projet et compte donner des moyens alternatifs afin de sortir les enfants dans les mines. Cela veut dire, donner des moyens aux populations congolaises pour créer des activités génératrices de recettes en dehors de mines aussi favoriser l’harmonie des toutes les initiatives de la femme, comme l’a souligné, Yvon Mbwebwe de la GIZ. Ce dernier n’a pas non plus manqué d’insister sur le rôle de la communication dans le travail qui a déjà commencé et qui se poursuit à travers le CAP et le GBA, car cela permettra de changer le regard du monde sur le Cobalt du Congo.
10 ans de l’IDAK, c’est comme hier, Mines et Industries magazine qui a accompagné ce dialogue depuis ces origines, souhaite un bon anniversaire à ce cadre de dialogue et une nouvelle décennie mieux engagée par ces membres pour le meilleur de l’assainissement de l’environnement minier afin de créer les richesses au bénéfice des toutes les parties prenantes.
Rose Ngoy