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Licenciement contesté à Lubumbashi : un agent de sécurité poursuit Impala Terminal

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Le Tribunal de travail de Lubumbashi a examiné, mardi 11 novembre 2025, le dossier opposant M. Jeannot Sambwe Bitelengela à son ancien employeur, la société Impala Terminal (affaire n° RT 2288). Après dix ans de service, le plaignant réclame la reconnaissance d’un licenciement abusif et des dommages intérêts équivalant à 36 mois de salaire, tandis que l’entreprise invoque une faute lourde.

Le Tribunal de travail de Lubumbashi a siégé mardi 11 novembre 2025 pour entendre les arguments des deux parties dans l’affaire RT 2288, opposant M. Jeannot Sambwe Bitelengela à la société Impala Terminal. Ancien agent de sécurité de l’entreprise après dix ans de service, M. Sambwe réclame la requalification de son licenciement en licenciement abusif et la révision de son solde de tout compte.

Selon la partie demanderesse, M. Sambwe aurait été convoqué un dimanche par son supérieur hiérarchique pour intervenir sur une mission de sécurité. Il aurait refusé cette convocation en s’appuyant sur l’article 121 du Code du travail, qui garantit le repos hebdomadaire dominical. L’entreprise aurait, dès le lendemain, procédé à son licenciement, estimant que sa réponse témoignait d’un manque de courtoisie et constituait une faute lourde.

Après l’échec d’une tentative de conciliation devant l’inspecteur du travail, M. Sambwe a saisi le tribunal. Il demande des dommages et intérêts calculés sur la base d’un salaire mensuel de 2500 dollars et réclame l’équivalent de 36 mois de salaire, conformément, selon lui, aux dispositions légales applicables.

Pour sa part, Impala Terminal soutient que le licenciement est justifié par une faute grave. La société affirme qu’un vol de cathodes de cuivre a été signalé dans la nuit de samedi à dimanche et que, en sa qualité de responsable interne de la sécurité, M. Sambwe a été appelé en urgence. Son refus d’intervenir ce jour là constituerait, selon l’employeur, une violation de ses obligations contractuelles, justifiant un licenciement pour faute lourde. L’entreprise rappelle par ailleurs l’article 119 du Code du travail, qui, selon elle, exclut le bénéfice d’indemnités en cas de faute lourde.

Le tribunal a pris acte des plaidoiries et des pièces produites par les deux parties. La décision du juge est attendue dans les prochains jours. Selon des sources proches du dossier, le tribunal devra notamment apprécier la qualification juridique du refus allégué (droit au repos dominical vs. obligation professionnelle en cas d’urgence) et vérifier si la procédure disciplinaire respectait les garanties prévues par la loi.

Au delà du sort individuel de M. Sambwe, cette affaire soulève des enjeux cruciaux sur l’équilibre entre le droit au repos et les obligations de service dans les secteurs à risques. La décision du tribunal pourrait faire jurisprudence pour les relations employeurs agents de sécurité dans la région.

Yoland Malangu

 

 

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