L’intersyndicale de la Banque d’Equity BCDC a fermement dénoncé, dans une correspondance adressée au ministre du Travail, un plan de licenciement touchant au moins 460 agents de la banque.
Dans ce courrier, l’intersyndicale affirme que ce plan, qualifié de « machiavélique », aurait été orchestré depuis le Kenya, accusant les agents concernés d’avoir participé à des actes de fraude au sein de l’institution bancaire, ce qui justifierait des sanctions « exemplaires ». Cette décision fait suite à une enquête menée par le groupe Equity Bank.
Ce possible licenciement massif survient dans un contexte de tensions croissantes entre l’employeur et le personnel concernant la révision du barème salarial. Depuis janvier, la Banque Equity et l’intersyndicale ont engagé un dialogue pour tenter de trouver un compromis. Cela fait suite à une absence de respect des engagements pris par la banque sur le barème salarial des agents, qui avait pourtant été « négocié et consigné dans un protocole d’accord du 26 novembre 2024 », et au refus de finaliser les travaux sur la classification des emplois.
« Depuis le début de la conciliation, nous avons connu une série de reports au fil des mois. À ce jour, les agents d’Equity BCDC n’attendent que l’intégration de la classification des emplois, dont les travaux ont été achevés depuis le 23 mai 2025, ainsi que l’alignement sur le barème salarial », indique le document.
L’intersyndicale exprime sa « surprise et sa frustration » face à cette situation, qui, selon elle, témoigne d’une « fuite de responsabilités » au sein d’Equity. Elle exige également la suspension immédiate de cette procédure, qu’elle qualifie de « cavalière et arbitraire », tout en appelant à garantir le respect des droits fondamentaux des travailleurs. L’intersyndicale propose enfin d’instaurer un dialogue « tripartite » entre l’Equity BCDC, le banc syndical et l’administration du ministère du Travail.
Cette dénonciation par l’intersyndicale de la Banque Equity BCDC met en lumière des tensions croissantes entre les employés et la direction, aggravées par des désaccords sur le barème salarial et la classification des emplois. Les inquiétudes soulevées par les syndicats soulignent la nécessité de respecter les droits des travailleurs et de favoriser un dialogue constructif pour éviter une escalade des conflits. Face à un plan de licenciement jugé injuste, l’intersyndicale appelle à des discussions tripartites pour garantir une résolution équitable et maintenir la stabilité au sein de l’institution.
Reporter.cd/Yoland Malangu
