Chaque 13éme jour de l’année du mois de février, le monde célèbre la journée mondiale de la Radio et ce, depuis novembre 2011. En ce jeudi 13 février courant, la rédaction de Mines et Industrie Magazine a tendu son micro à quelques journalistes et auditeurs radio de Lubumbashi, pour collecter quelques avis sur l’usage et l’avenir de cet outil à l’ère des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) dont voici l’essentiel dans les lignes qui suivent.
Concrètement, il était question de recueillir quelques points de vue sur l’exercice du journalisme radio avec l’avènement des réseaux sociaux à l’occurrence de : Tiktok, Facebook, Instagram, …, où le Public (l’auditeur) s’accroche, car il semble être suffisamment informé par ces voies là que par la Radio.
Comment est-ce que les journalistes Radio gèrent cette réalité ?
Le Directeur général de la Radio Phoenix Université de Lubumbashi, Béni Rashidi, dans son intervention dit : « pour nous, journaliste, c’est une journée que nous saluons, par rapport à la valeur qu’elle nous apporte ». Il renchérit en disant : « La radio reste le média le plus accessible, disponible qui apporte les informations bien collectées et traitées ».
De ce fait, M. Rashidi recommande au journaliste radio de quitter sa partie géographique, réfléchir en profondeur pour s’adapter aux TIC entre autres Tiktok, Facebook, Instagram, …, tout en restant dans son style traditionnel, en utilisant son studio pour des interviews, reportage, analyse, …, mais aussi en postant toutes ses productions sur ces plateformes dans le soucis d’attirer plus d’auditeurs, et créer un carnet d’adresses tant au niveau local, national, et même international. Car selon lui, tous ces réseaux sont devenus des canaux informatifs.
Monsieur Choza Kay, journaliste à la Radiotélévision Nationale Congolaise, RTNC en sigle, pour sa part, déclare ceci : « l’humanité tout entière commémore la radio, un outil très puissant, largement utilisé pour son coût de sensibilisation fiable, dans le monde marqué par les TIC qui ont presque tendances à vouloir l’avaler ».
M. Choza poursuit son intervention en stigmatisant : « la Radio a perdu sa fréquence, par manque de spécialisation dans nos différentes rédactions. On forme peu, on ne sensibilise presque plus, mais on divertie trop, voilà un facteur qui favorise la déformation de notre métier ».
M. Choza fait un constat qu’aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, via son smartphone, tout le monde s’improvise journaliste pour donner des informations en temps réel et accessible à tous. De ce fait, pour faire la différence, il appelle donc tout journaliste qui exploite la Radio, de se remettre en cause, afin de se spécialiser.
Il finit par cette interrogation : qu’est-ce que ce média compte devenir avec l’intelligence artificielle ? Qui vivra, verra !
M. Richard Muteta, agent Gécamines S.A et auditeur Radio, a réagi face au manque des programmes captivant des radios locales émettant à Lubumbashi : »Tout ce que les radios disent sont pratiquement pareils, les programmes radios, les émissions ont la même philosophie et aussi les mêmes intervenants, nous les différencions que par les noms. Quant aux journaux, toutes les radios ont focus sur les mêmes actualités, en exploitant les mêmes angles d’information, c’est ce qui n’attire pas l’attention du public.B ref, en République Démocratique du Congo, précisément à Lubumbashi, c’est la créativité qui fait défaut, nous avons tendance à exploiter le travail des autres ».
M. Muteta recommande aux journalistes Radio de proposer des contenus qui se démarquent un peu plus comme la culture, l’économie, les mines, les industries, les finances, l’environnement, …, au lieu de rester focaliser rien que sur la politique, la musique, le sport, … ».
Rappelons que cette journée mondiale de la radio a été proclamée par l’UNESCO le 3 novembre 2011, lors de sa 36e conférence, à la suite de la proposition initialement faite par l’Espagne.
À tous ceux qui ont vécu et vivent pour la radio, en cette Journée mondiale de la radio, nous vous adressons nos pensées les plus sincères. À vous qui nous avez quittés, votre professionnalisme, votre abnégation et votre courage restent une source d’inspiration pour nous et les générations futures.
Et la rédaction de Mines et Industries Magazine vous souhaite une très bonne fête à toutes et tous les journalistes Radio.
Yoland Malangu
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