Le canal Naviundu, dans le quartier Bel Air (commune de Kampemba), est recouvert de déchets plastiques après les récentes pluies. Habitants et commerçants dénoncent un phénomène ancien, aggravé par l’obstruction du cours d’eau, et réclament une intervention urgente des autorités.

La rédaction de MINES & INDUSTRIES MAGAZINE s’est rendue, ce lundi 15 décembre 2025, avenue Des plaines (coin Sapinière), pour constater l’ampleur des dégâts environnementaux causés par l’accumulation de bouteilles et autres plastiques dans le canal Naviundu. L’odeur nauséabonde qui s’en dégage affecte les riverains : blanchisseuses, chauffeurs de petits taxis, commerçants de kiosques et nombreux habitants vivent au quotidien les conséquences sanitaires et économiques de cette pollution.
Selon les témoignages recueillis, le phénomène n’est pas nouveau mais s’est fortement aggravé avec la saison des pluies, en raison notamment du bouchage du pont qui empêche l’écoulement normal des eaux. « Ça déborde parce que le pont est bouché, ce tas de déchets existe depuis longtemps », explique M. Celé, résident du quartier. Il rappelle qu’un précédent maire, Patrick Kafwimbi, s’était rendu sur place avec son équipe pour évaluer la situation, sans que des travaux pérennes ne soient lancés.
Madame Lydia, autre habitante, alerte sur les risques sanitaires : « Ces déchets exposent la population à diverses maladies. Les enfants ramassent parfois des bouteilles pour y vendre du Munkoyo, alors qu’elles peuvent contenir des urines. Voyez comme les jeunes sont mis en danger. »
Face à la gravité de la situation, les habitants demandent un assainissement immédiat du cours d’eau (Kalaviondo) et des campagnes de sensibilisation sur la gestion des déchets plastiques, afin de réduire les risques sanitaires et de prévenir de nouvelles accumulations.
Un nettoyage ponctuel ne suffira pas : sans gestion durable des déchets et travaux de désengorgement, Bel Air restera chaque saison la proie des plastiques.
Yoland Malangu









