Lubumbashi, ville cuprifère, devient très sale, qu’on se le dise ! Malgré cet état de chose, on observe des vendeurs assis le long des avenues, exposant leurs marchandises à même le sol, en face des eaux stagnantes d’origine pluvieuse ou d’autres sources comme les fosses septiques, puits des eaux perdues et autres. Parfois, c’est dans les servitudes de l’État qu’ils effectuent leurs activités mercantiles : ils y rangent tables, chaises, parasols pour accueillir leurs consommateurs ou acheteurs, et tout ça, sans oublier les eaux usées, laissant une odeur nauséabonde, qui coulent dans les petits tranchets collés sur les servitudes de l’État.
C’est également, devant des canalisations de drainage d’eau remplies de bouteilles en plastique, de sachets plastiques et souvent, à côté d’une crasse indescriptible, que ces vendeurs exposent leurs marchandises. Et l’acheteur, ou mieux le consommateur, sans exigences aucune, se contente d’acheter le produit dont il a besoin, c’est tout ce qui l’intéresse.
Tout ce qui a autour du vendeur, ça ne lui dit rien. C’est comme ça (fatalité), «mtu mueusi akufake na microbe», disent certains, «we djo uta changer hii mugini», commentent d’autres, «l’Etat atu angelili yeko, cholera ita tuuwa», commentent d’autres encore. Cette inaction pathologique de lushois laisse à désirer, il faut un remède.
Devant ce tableau sombre, des interrogations jaillissent : qui sauvera Lubumbashi Watanshi de ce fléau ? Et ce, le maire de la ville seul ou ensemble avec ses bourgmestres, conseillers communaux ainsi que les chefs des quartiers ?
Pour tenter d’y répondre, Mines et Industries Magazine a reçu dans ses installations, ce vendredi 14 mars 2025, M. Sylvain Kubula, ancien bourgmestre de la commune de Kampemba sous la gouvernance de feu M. Floribert Kaseba Makunko, comme maire de la ville cuprifère, et il est actuellement inspecteur itinérant de la territoriale.
Lors de cet entretien, M. Kubula a dressé l’état des lieux de l’insalubrité à Lubumbashi. Selon lui, la prolifération des immondices sur l’ensemble de la province du Haut-Katanga en général et celui de la ville cuprifère en particulier, est une responsabilité qui incombe directement aux autorités municipales. Il a insisté sur le rôle du maire de la ville, qui doit, en collaboration avec ses services, prendre des mesures concrètes pour arrêter cette crise.
Sylvain Kubula recommande au maire a.i. entrant de faire de la lutte contre l’insalubrité une priorité pour son mandat, il propose ensuite plusieurs pistes de solution pour lutter contre l’insalubrité. Il appelle le maire de la ville à organiser un calendrier spécial de nettoyage impliquant toutes les couches de la population. Tenir une réunion stratégique avec tous les bourgmestres et chefs de quartiers afin de sensibiliser sur l’urgence de la situation. Assurer un contrôle strict des magasins et des espaces commerciaux pour garantir un environnement propre.
La rédaction de Mines et industries magazine s’engage à communiquer les actions de la mairie qui iront dans le sens de l’amélioration de la situation de l’insalubrité à Lubumbashi.
Jideux
