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Lubumbashi : la BCC lance la traque au blanchiment

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La Banque centrale du Congo (BCC) a lancé, jeudi 11 décembre 2025 à Lubumbashi, une campagne de vulgarisation de l’instruction administrative n°007 relative à l’activité de change manuel en RDC, visant à renforcer la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

La Banque centrale du Congo (BCC) a officiellement lancé, ce jeudi 11 décembre 2025 à Lubumbashi, une campagne de sensibilisation autour de l’instruction administrative n°007 encadrant l’activité de change manuel en RDC. Les assises ont rassemblé des cambistes, des représentants d’institutions publiques et des acteurs du secteur financier.

Le directeur provincial de la BCC/Haut-Katanga, M. Matondo, représentant le gouverneur Wameso empêché, a ouvert la session en présence du représentant du maire ai et du président de la corporation des changeurs manuels. Dans son discours d’ouverture, il a rappelé l’importance du respect des normes : « Vous, les bureaux de change et les cambistes manuels, êtes des acteurs majeurs de la stabilité du taux de change et de la consolidation de notre monnaie nationale. Je vous invite à suivre rigoureusement les règles qui vous seront présentées au cours de cette sensibilisation. »

L’objectif affiché de l’initiative est d’assainir le secteur économique national et de renforcer la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Les participants ont suivi des formations sur les normes du change manuel, les opérations de transfert d’argent, les mécanismes de détection des transactions suspectes et les obligations légales des cambistes.

Les formateurs ont souligné des seuils à respecter : un cambiste ne doit pas effectuer une opération supérieure à 10 000 USD pour une même personne en un jour, opération réservée aux banques commerciales disposant du matériel adéquat. Ils ont également insisté sur la nécessité de formaliser l’activité (ouverture d’un compte bancaire, enregistrement officiel auprès de la BCC).

Lors de la séance de questions-réponses, plusieurs préoccupations ont été soulevées. M. Mardoché, cambiste, a demandé une campagne d’information pour rappeler l’obligation d’identifier les clients, certains refusant encore de présenter leurs pièces d’identité. Il a recommandé une communication soutenue via les médias pour préparer le public. M. Gaël Tshiswaka a suggéré la mise en place d’une police de terrain pour contrôler les magasins, notamment ceux tenus par des membres des communautés chinoise et indienne, qui affichent parfois des taux et pratiquent des opérations en dehors du cadre légal.

Ces assises marquent une étape importante dans la régulation du change manuel à Lubumbashi. En renforçant la transparence et la conformité, la BCC espère améliorer la stabilité économique et réduire les risques liés au blanchiment des capitaux.

Yoland Malangu

 

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