Face à la montée inquiétante de l’insécurité à Lubumbashi et dans toute la province du Haut-Katanga, le Commissaire Provincial de la Police Nationale Congolaise (PNC), le Commissaire Divisionnaire Blaise Kilimbalimba, a lancé un appel aux habitants pour qu’ils s’équipent de sifflets ou d’autres dispositifs d’alerte. Cette initiative vise à signaler rapidement tout danger ou acte criminel dans leur environnement.
Cet appel a été formulé le lundi 30 juin, lors de la parade hebdomadaire organisée à l’État-Major du commandement de la Police du Haut-Katanga, devant plusieurs officiers et unités d’intervention.
Selon le chef provincial de la Police, la collaboration étroite avec la population est essentielle pour assurer une réponse rapide des forces de l’ordre. « L’unique objectif de ces outils, comme le sifflet, est de permettre à la Police d’intervenir en temps réel, surtout lorsque vous n’arrivez pas à nous joindre par téléphone », a-t-il souligné. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie de proximité visant à lutter efficacement contre le banditisme urbain et la criminalité, qui ciblent souvent des quartiers spécifiques de Lubumbashi.
Au cours de cette réunion, 16 présumés bandits, parmi lesquels deux individus portant des uniformes de la Police et de l’armée, ont été présentés à la presse. Ils sont accusés de divers délits, notamment de vol à main armée, d’extorsion et de vol qualifié, tandis qu’un des suspects fait face à des accusations de vol de véhicules en récidive. Un véhicule volé a également été exhibé comme pièce à conviction.
Dans son discours, le Commissaire Kilimbalimba a réaffirmé la détermination de ses services à neutraliser toutes les personnes qui perturbent la tranquillité des citoyens : « Nous devons suivre les traces des criminels et les interpeller. Notre responsabilité est de multiplier les opérations, de jour comme de nuit. Pendant un mois, nous allons réduire toute forme de menace. Nous connaissons les routes de cette insécurité, il n’est donc pas question de la laisser perdurer. »
Il a également exhorté les policiers à faire preuve de vigilance et à s’engager pleinement. « Nous devons garantir la paix et la quiétude à la population. Il ne faut pas que l’on dise que la Police ne fait rien. Si c’était le cas, que ferions-nous ici ? »
La Police du Haut-Katanga mise sur une approche participative, en impliquant activement les citoyens dans la sécurisation de leurs quartiers. Le sifflet se transforme ainsi en un outil simple mais stratégique, représentant une alerte communautaire face à l’Insécurité. Selon nos confrère de b_one.
Yoland Malangu
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