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Mines : Félix Tshisekedi inaugure l’usine de KICO à Kipushi

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Avec l’inauguration de Kipushi Corporation (KICO), par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la relance des activités minières dans le territoire de Kipushi est l’ordre du jour et la participation de la Gécamines SA est revue à la hausse, avec une augmentation importante de parts sociales, par rapport aux partenariats initiaux de 2006. Cela a été démontré par le président du conseil d’administration de Gécamines, Guy Robert Lukama, lors de la cérémonie inaugurale, ce dimanche 17 novembre 2024, dans la cité minière de Kipushi, au Haut-Katanga.

« De 32 % aujourd’hui dimanche à 38 % d’ici quelques jours, nous passerons à 43% d’ici trois ans et à 80 % d’ici 12 ans au plus tard. La Gécamines aura plus des droits dans la gouvernance de KICO, lui permettant de peser sur les décisions stratégiques et opérationnelles du projet et dans la promotion de la sous-traitance locale », a fait savoir le PCA de Gécamines SA, Guy Robert Lukama. Cela, devant le président de la République et de nombreuses autorités de l’administration publique et privée.

« C’est une avancée majeure qui devrait devenir la règle partout, en effet, dans 12 ans maximum, la Gécamines possédera ces 80 % et sera donc l’actionnaire majoritaire, propriétaire des installations », a-t-il ajouté. Cette cérémonie d’inauguration a réuni un parterre des personnalités politiques, des représentants du secteur industriel et de la société civile ainsi que des travailleurs de l’usine et des riverains, enthousiastes de voir l’usine reprendre ses activités.

La relance de cette usine de production de zinc s’inscrit dans une dynamique de reconversion industrielle et de modernisation. Aussi, cette relance suscite-t-elle un regain d’optimisme et de fierté au sein de la communauté locale, offrant de nouvelles opportunités d’emplois, de développement économique et de rayonnement pour la région.

Par ailleurs, hormis le zinc sur le site KICO, le PCA de Gécamines a soulevé que sur l’ensemble des périmètres du site, d’autres parties encore inconnues, non concernées par le projet, ont été identifiées avec des volumes importants de cuivre, de germanium, de gallium, de m cadmium et d’argent. « Nous avons négocié avec Ivanhoé à un certain nombre des droits spécifiques, liés à notre souhait de contribuer plus au développement économique local. Aujourd’hui, KICO exporte uniquement des concentrés de zinc, demain, si la Gécamines était en mesure de trouver des financements pour transformer localement le zinc, elle pourra racheter toute la production de concentré pour cette ambition, les faire traiter localement et en récupérer tous les métaux et le soufre nécessaire à la production d’acide sulfurique », ajoute-t-il.

Pour conclure, le président du conseil d’administration de la Gécamines SA a déclaré que cette journée marque le début d’une nouvelle période, dans la vie de cette mine, dont le début d’exploitation remonte depuis 1924, soit 100 ans exactement.

Ivanhoé Mine un partenaire à joint-venture

Lors de cette inauguration, la présidente d’Ivanhoé Mine, Madame Marna Cloete, a souligné que Ivanhoé mine et la Gécamines SA, ont réussi un pari, d’abord celui d’avoir créé la plus grande mine de cuivre d’Afrique, on cite Kamoa Kakula et aujourd’hui l’inauguration de la plus grande mine de zinc d’Afrique, KICO corporation. « Cette mine, elle est vraiment pour la population, pour le peuple » a-t-elle dit.

Et, d’ajouter : « Nous envisageons faire encore beaucoup de grands projets avec vous Excellence Monsieur le Président et de construire le future de la RDCongo ». Cela étant, la relance de Kipushi Corporation marque le début d’un nouveau chapitre pour l’industrie du zinc et l’économie locale, ouvrant la voie à une collaboration fructueuse entre l’entreprise, les institutions locales et la communauté, pour assurer un avenir prospère et durable.

Cette étape historique témoigne de la capacité de l’industrie à se réinventer, à s’adapter aux défis du pays et à contribuer au développement économique et social de la région de Kipushi.

Le profit de la RDCongo

Pour sa part, le ministre national des Mines, Monsieur Kizito Pakabomba, a souligné que cet événement constitue un symbole fort de la détermination de la République Démocratique du Congo à valoriser ses ressources naturelles pour le développement économique et social. « L’usine de Kipushi est un exemple concret de la mise en œuvre de votre vision claire et ambitieuse pour le secteur minier de notre pays, sous votre leadership éclairé, le secteur des mines se transforme progressivement en un levier majeur de création des richesses et d’emplois pour nos populations », a dit le ministre national des Mines.

Dans le même cadre, il renchérit : « La mine de Kipushi, connue pour son gisement de zinc, de classe mondial, représente une opportunité unique d’augmenter nos recettes d’exportation et de renforcer la position de la République Démocratique du Congo comme acteur stratégique sur le marché mondial des minerais ». En somme, le patron des Mines, en RDCongo, n’a manqué de plébisciter le Chef de l’État d’avoir placé la transparence, la bonne gouvernance de développement durable et inclusif, au centre de la gestion des ressources minérales.

« A cet égard, je vous assure de l’engagement indéfectible du ministère des Mines à faire respecter les dispositions du code et règlements miniers qui consacrent les intérêts de l’État et des communautés locales, dans toutes les opérations minières », a conclu Monsieur Kizito Pakabomba.

Une relance salvatrice

Selon le chef de l’État, qui s’est adressé à la population du Haut-Katanga, la mine de Kipushi Corporation, n’avait plus exercé depuis 32 ans. À l’arrêt depuis 1993, c’est une mine de zinc à la teneur la plus élevée au monde, soit 36 % de teneur en moyenne, découlant d’une joint-venture entre la Gécamines SA (38%) et Ivanhoe Mines (62%).

Cette usine a une capacité de production mensuelle de 45.000 tonnes de zinc. La mine de Kico avait été créée en 1924, par le pouvoir colonial belge.

Ainsi, la mine de Kipushi a été qualifiée de « joyau unique », pour ses teneurs exceptionnellement élevées en zinc, atteignant plus des 30 %, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 4 à 12 %. Avec une production mensuelle de 45 000 tonnes de zinc, rappelle la Présidence, Kico réalise une production annuelle de 540 000 tonnes et entend augmenter sa production d’ici au premier trimestre 2025.

Située au cœur de la communauté industrielle, cette usine emblématique reprend vie après des années de fermeture, offrant ainsi un nouveau souffle et des nouvelles perspectives aux travailleurs et habitants de la région.

Trésor Kasamba