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Rentrée scolaire 2023-2024: Les Frais scolaires doivent être perçus obligatoirement en monnaie nationale

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Rentrée scolaire 2023-2024

Selon une note circulaire dont une copie a été remise à la Rédaction des Mines et Industries Magazine, le ministre national de l’EPST (Enseignement primaire, secondaire et technique), le professeur Tony Mwaba Kazadi, adresse des instructions à mettre en œuvre à tous les responsables des établissements scolaires, tant du secteur public que celui privé agréé.  Cette note circulaire comprend des dispositions à prendre, pour une rentrée scolaire apaisée 2023-2024, prévue le 04 septembre 2023, sur toute l’étendue du territoire national.

Dans cette note circulaire, il est stipulé clairement que les frais scolaires doivent être perçus obligatoirement en monnaie nationale. Il est stipulé aussi, clairement, que les inscriptions sont gratuites et doivent être faites aux dates fixées par le calendrier scolaire 2023-2024.

Aussi, aucun test d’admission ne doit être organisé pour les nouveaux élèves et aucun frais de réinscription ne doit être exigé aux anciens élèves. Dans le même cadre, les parents sont libres de se procurer les fournitures scolaires, les uniformes et la tenue de l’éducation physique au marché de leur choix.

Dans cette même note circulaire, il est clairement dit qu’aucun élève ne peut être exclu pour raisons de son appartenance ethnique, raciale, religieuse ou pour raison des frais scolaires.  Aussi, aucun acompte des frais scolaires ne peut-il être exigé avant la rentrée scolaire.

Une entorse pour les chefs d’établissements ?

Des réactions ont été enregistrées à la suite de la publication de cette note circulaire, par des parents et d’autres administrateurs. Selon Jean-Pierre Kumba, avocat au barreau de Lubumbashi, l’initiative prise par le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, est une très belle décision, 

« C’était vraiment avec enthousiasme que j’ai reçu cette lettre, puisqu’il y a une maladie chez nous, quand est-ce qu’on parle d’Etat, il y a une grande nation. Faudrait-il appeler la RDCongo un Etat car, est Etat celui qui sait réellement protéger la population », a réagi vivement Jean-Pierre Kumba, avocat au barreau de Lubumbashi.

 

Et, d’ajouter : « Je constate que nous avons des enseignants qui touchent 100 USD, 300.000 FC voire 500.000 francs, mais chez eux, ils ont 5,8 et 12 enfants, difficile, d’inscrire ces enfants, puisque les promoteurs imposent aux parents, en ce qui concerne les frais d’inscription une majoration grandement visible pour de raison de la paie d’avance des frais de minerval du mois de septembre. Aussi, les uniformes, les carnets d’exercices, la tenue de gymnastique, même le pullover sont-ils fixés à un prix exorbitant et sont obligatoires dans ces établissements ».

Sur les antennes de la Radio Okapi, une auditrice est intervenue dans une émission à antenne libre (parole aux auditeurs). Elle a   condamné le ministre Tony Mwaba d’avoir émis ses instructions après de nombreux jours des proclamations.

« La publication de cette note circulaire est faite en retard, normalement celle-ci devrait être publiée après le 2 juillet et donc, sa mise en application est remise en question, car je ne vois guère son respect », s’est-elle exprimée.

Dans le même cadre, Serges Mpeta, parent, consultant en management et expert technique, dit que cette note circulaire, mise à la disposition des chefs des établissements scolaires est très avantageuse puisqu’elle simplifie les taches des parents.

 « Je trouve que l’initiative est bonne parce que le ministre pense au social et essaie tant soit peu d’assouplir la charge aux parents, pour cette rentrée scolaire 2023-2024 », a-t-il déclaré. Aussi, Serges Mpeta, attribue-t-il  cette lenteur au non-respect de la note circulaire par des directeurs des établissements scolaires,  malgré ce que propose le ministre de l’EPST Tony Mwaba. 

« Personnellement je vois la non application de cette note, car, en primauté les RDCongolais ont déjà la culture du non-respect des exigences mises en place par les autorités et celles-ci oublient totalement le suivi de l’application des textes. Et, deuxièmement, l’Etat ne subventionne pas les écoles privées et publiques pour le bon fonctionnement », a-t-il soulignéEt, dans cette même note circulaire, le ministre national de l’EPST attire l’attention sur le fait que certaines dispositions énumérées ci-haut, quoique prises antérieurement, souffrent de non application et il instruit de prendre des sanctions sévères, à l’endroit des récalcitrants.

« Le partenariat étant érigé en mode de gestion dans notre sous-secteur, vous êtes tenus de travailler en synergie avec tous les partenaires éducatifs concernés », conclut le ministre national de l’EPST.

Des analystes ont formulé, des recommandations à l’égard du ministère de l’enseignement l’EPST, « Nous pensons qu’une loi soit mise en vigueur et un suivi permanant dont l’objectif primordial ne doit pas être le lucre, plutôt à chercher à bâtir une personne intellectuelle et compétente, l’imposition aux enfants de manger seulement à l’école ou acheter aux cantines doivent prendre fin. A titre d’exemple, ici à Lubumbashi, le minerval ne doit pas dépasser 100 dollars, la plus chère, il peut descendre jusqu’à 80 dollars. A tous les établissements scolaires qui haussent les frais de minerval, les promoteurs doivent subir des sanctions sans pitié et surtout la paie auprès des inspecteurs doit être bien faite pour une bonne mission de contrôle », …

En attendant de voir l’application de ces mesures, Dossier à suivre.

Dorcas Misenga