Le Tribunal de travail de Lubumbashi a siégé ce mardi 13 mai 2025, dans l’affaire enregistrée sous le numéro RT 2441, opposant Monsieur Lelo Mabiala, ancien employé d’Access Bank, à ladite société. Le plaignant accuse son ancien employeur de licenciement abusif sans préavis.
Représentée par ses avocats, la partie demanderesse a affirmé qu’un contrat à durée indéterminée liait M. Lelo à Access Bank. Cependant, après 18 mois de service, l’entreprise a décidé de le licencier pour « non-performance », sans lui donner la possibilité de se défendre, contrairement à ce que prévoit la loi. Selon ses avocats, ce licenciement est donc abusif. Ils dénoncent également un mauvais calcul de son décompte final, le non-paiement de certaines indemnités liées à son renvoi, l’absence de versement de plusieurs rémunérations, ainsi que des irrégularités dans le paiement de son salaire de base sur les 36 derniers mois.
En défense, les avocats d’Access Bank ont contesté la recevabilité de la plainte. Ils reconnaissent l’existence d’un contrat à durée indéterminée, mais justifient le licenciement par l’incompétence persistante de M. Lelo. D’après eux, plusieurs remarques lui ont été faites, et l’intéressé avait même demandé à suivre une formation, que la banque a acceptée et financée. Malgré cela, sa performance est restée insatisfaisante, et il peinait à s’adapter aux nouvelles technologies. Cette situation aurait nui au fonctionnement de l’équipe, obligeant d’autres employés à couvrir ses tâches.
Toujours selon la défense, M. Lelo a été invité à se justifier, mais ses explications n’ont pas convaincu la direction, ce qui a conduit à la rupture de son contrat. Après son licenciement, il aurait perçu toutes les indemnités prévues par la loi, en tenant compte de son ancienneté et de son poste. La banque affirme n’avoir reçu aucune contestation de sa part à l’époque et considère cette action en justice comme un acte de mauvaise foi.
Le tribunal de travail devra examiner les arguments et pièces fournies par les deux parties avant de rendre son verdict.
Yoland Malangu