Retour imminent des motocyclistes au centre-ville de Lubumbashi, depuis ce samedi 16 novembre 2024. Interdits d’accéder au centre-ville de Lubumbashi, depuis le mois de juillet de l’année en cours, les motocyclistes sont visibles encore ce lundi sur toutes les avenues qui constituaient leurs limites fixées par le Maire Ad-Intérim de Lubumbashi, Madame Joyce Tunda Kazadi Chansa.
Profitant de l’arrivée du chef de l’Etat dans la ville cuprifère et de la sensibilisation des autorités urbaines pour une caravane motorisée, pour l’accueil chaleureux au commandant suprême de la nation, les chauffeurs de moto ont débordés leurs limites. Selon Jean-Félix Badibanga, chauffeur de moto, rapproché par la rédaction de Mines et Industries Magazine, le transport en plein centre-ville est plus rentable.
« Nous savons qu’après le départ du président, nous serons encore poursuivis et interdits de travailler au centre-ville de Lubumbashi, mais la réalité est que, s’ils ne poursuivent pas, nous n’allons pas quitter, car faire le transport avec la moto en plein centre-ville est plus rentable que les stationnements qu’ils nous imposent hors du centre-ville, nous ne sommes pas autorisés mais nous profitons juste de la circonstance », a-t-il dit.
La mesure émanant de l’autorité urbaine, qui est motivée par le souci de rendre fluide la circulation au centre-ville, où les motocyclistes sont accusés notamment d’incivisme sur la voie publique, s’est vue ignorée par les concernés.
Selon un motocycliste qui a requis l’anonymat, les motocyclistes ne sont pas à la base de l’insalubrité de la ville. « Y a de nombreuses raisons qui sont à la base des accidents dans le centre-ville de Lubumbashi, il n’y a pas de routes qui peuvent être utilisées comme raccourcis en cas d’embouteillage, ils réhabilitent le mêmes avenues et ne pensent pas à asphalter les nouvelles artères, les ordures sont jetées partout même sur les voies publiques », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Ils nous ont accusé d’être la cause des accidents répétitifs au centre-ville de Lubumbashi et de non-respect du code de la route, et pourtant, malgré que nous sommes interdits d’accès au centre-ville , les accidents s’y produisent toujours, et après tout, elle est l’autorité urbaine et nous sommes obligés de respecter ses décisions, mais nous savons que la réalité est toute autre, pour le moment , on profite d’abord de la présence du chef de l’Etat dans la ville », a-t-il conclu.
Pour ce faire, une observation de la rédaction de Mines et Industries magazine reste en suspens, et attend la réaction de ces motocyclistes, après le départ du chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, après son séjour dans le Haut-Katanga.
Jean-Luc Lukusa, stagiaire