Le Ministère de la santé publique, à travers son Office Vaccinogène de Lubumbashi, O.V.L en abrégé, lancera dans les prochains jours une campagne de sensibilisation de la population lushoise pour la vaccination contre la rage de chien. Dans ce cadre, l’équipe de reportage de Mines et industries magazine a approché, le lundi 24 février 2025, le Docteur Nathalie Nseya, Médecin directrice de l’OVL pour en savoir plus sur les symptômes d’un chien enragé et les préparatifs de ladite campagne, dont elle vous partage la quintessence.
D’entrée de jeu, Dr Nathalie définie la rage comme étant une zoonose, donc une maladie qui se transmet de l’animal à l’homme vice-versa, cela par morsure, par griffure mais aussi lors de prélèvement de greffe de tissu sur un donneur. Pour couper cette transmission de la maladie de l’animal vers l’homme, il faut que 70% des chiens soient vaccinés dans une communauté.
En cas de morsure, Dr Nathalie propose dans un premier temps de laver au savon la partie toucher, ensuite elle demande d’appliquer la méthadone et enfin, orienter la personne vers un centre antirabique pour sa prise en charge.
Docteur Nathalie Nseya n’a pas manqué de renseigner que lorsqu’une personne est attaquée, trois tableaux peuvent se présenter : le léchage, un type qui n’a pas de traitement ni de contamination parce que la victime n’est pas touchée. L’égratignure et la morsure : dans ces deux cas, si l’animal est disponible, on doit passer par la vaccination de ce dernier et le mettre en quarantaine, pendant ce temps la victime sera sous traitement. Si le résultat du test du chien est négatif, c’est-à-dire que le chien est bien portant, cette dose préventive va s’arrêter, mais si le chien présente des signes de rage pendant cette période de quarantaine, on devra soumettre la personne à la cure complète. Et dans le cas où, l’animal n’est pas disponible donc, c’est un chien de la rue dont on ne connait pas le statut vaccinal, là également, on prescrit la cure complète.
Un homme mordu par le chien enragé présente les symptômes ci-après : « l’agitation de la rage furieuse, le syndrome paralytique, aérophobie c’est-à-dire, lorsqu’il y a un courant d’air la personne a peur, l’hydrophobie, le refus de boire de l’eau tout en tremblant, difficulté d’avaler, des nausées, ceci évolue au coma avec une défaillance cardiaque où respiratoire typiquement dans 7 à 10 jours qui suivent, ensuite vers la mort si aucun traitement n’est mis en place », a expliqué le Dr Nathalie
En rapport avec la préparation de la campagne de sensibilisation, Dr Nathalie fait savoir qu’elle est dans sa phase d’évaluation des besoins : l’achat des intrants (vaccin), des matériaux, élaborer le nombre de chiens à vacciner, les vaccinateurs, cibler dans les différentes communes de la ville cuprifère et finalement informer la population de la date de la campagne proprement dite.
Pendant ce temps et même après, la prise en charge des victimes à la morsure est faite uniquement par l’O.V.L, situé dans la commune de Lubumbashi, sur l’avenue Likasi derrière l’inspection de la santé, sur l’avenue qui mène vers la morgue de l’Hôpital Jason Sendwe, en face du point des ventes des cercueils.
Yoland Malangu
