Lors de la célébration de la Journée mondiale du Kiswahili à l’Université de Lubumbashi, Faculté des Lettres et Sciences humaines, organisée par le département de civilisation africaine et congolaise, ce lundi 7 juillet 2025, la journaliste Denise Maheho, correspondante de la radio RFI, a souligné l’absence de publications en langue Kiswahili dans la presse Lushoise.
Dans son discours, Dénise Maheho a exprimé sa préoccupation face à l’exclusion du Kiswahili dans les médias. « À Lubumbashi, la langue Kiswahili n’est pas représentée dans la presse écrite ou en ligne. Pourtant, le Kiswahili est une langue qui nous unit et qui fait partie intégrante de notre identité », a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter : « Jadis, une maison de la presse écrivait et publiait des informations en Kiswahili, mais hélas, cette maison n’existe plus ». La journaliste a également partagé son parcours personnel en soulignant que c’est grâce à sa maîtrise du Kiswahili qu’elle a été recrutée par la radio Okapi et RFI, où elle a travaillé pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’elle parte.
Elle a ainsi encouragé les professionnels des médias à valoriser cette langue dans leurs travaux. « Respecter les règles du code de déontologie du journalisme est essentiel, même en Kiswahili. Les principes de véracité et d’éthique doivent être au cœur de toutes nos productions », a-t-elle dit.
Cependant elle a fustiger la négligence du Kiswahili dans la presse, elle a rappelé que cet abandon linguistique constitue une perte non seulement pour les locuteurs, mais aussi pour l’ensemble de la société. « La presse a un rôle fondamental dans la construction de notre identité collective », a-t-elle insisté.
Yoland Malangu
