Lors de l’Expo-Béton 2025, un panel a été organisé avec comme sous-thème : « Le secteur minier, des études à la transformation : quelles capacités pour la main-d’œuvre locale ? ». Hugo Sinza, Directeur des relations extérieures, représentant de Tenke Fungurume Mining (TFM SA), a appelé les formateurs et les scientifiques à miser sur la jeunesse. Il recommande de développer des programmes de formation adaptés au monde d’aujourd’hui.
Cette initiative vise à préparer la nouvelle génération aux défis actuels et futurs du secteur. A travers son directeur des relations extérieures, TFM SA a plaidé pour la création d’un dispositif efficace au sein du système éducatif congolais. Hugo Sinza s’est adressé aux formateurs et scientifiques en soulignant l’importance de la main-d’œuvre congolaise.
Il a rappelé que 99% des 3 millions de tonnes de cuivre produits par la RDC sont extraits par des Congolais. De même, le Congo est le premier producteur mondial de cobalt, il est présent dans chaque téléphone fabriqué.
Sinza a encouragé les formateurs et scientifiques à créer des programmes innovants. Ces programmes devraient offrir aux étudiants des stages pratiques, des ateliers et du mentorat avec des professionnels de divers secteurs. L’éducation formelle ne suffit pas toujours à préparer les jeunes au marché du travail. Beaucoup de diplômés font face à un écart entre leur formation théorique et les compétences pratiques demandées.
Sinza a cité l’exemple de la Chine, où 40% des diplômés universitaires sont formés en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques. Contrairement à la RDC, aux ressources importantes, qui forment chaque année des milliers de juristes prêts à intégrer le marché du travail.
De la parole aux actes
Hugo Sinza a appelé l’assemblée à agir concrètement pour adapter les programmes éducatifs et réaliser des projets en phase avec notre époque. « Nous avons un retard considérable. Il faut ajuster nos enseignements et former nos jeunes à l’environnement, à la transition énergétique et au numérique. Ce sont ces compétences dont nous avons besoin », a-t-il souligné.
Il a ajouté : « L’histoire n’a de valeur que si on en tire des leçons. Nous devons agir maintenant, sans attendre. Sinon, l’an prochain, nous tiendrons le même discours. »
Des propositions.
Le Directeur des relations extérieures de TFM SA a plaidé pour une collaboration renforcée. Il a déclaré : « Nous avons besoin d’une coordination efficace entre l’État, les entreprises minières, les formateurs et l’Université. »
Ce panel, auquel ont participé le ministre de la formation professionnelle Marc Ekila et Joël Mokomba, Directeur provincial de l’INPP, représentant le Directeur Général, avait pour thème central « L’adéquation des ressources humaines aux enjeux des investissements industriels et des travaux publics : défis et perspectives ».
Trésor Kasamba