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Justice : L’école Bon-Berger en procès pour licenciement abusif de son ex-président du comité d’enseignants

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Les conflits entre employés et employeurs dans des entreprises lushoises deviennent récurrents au tribunal du travail de Lubumbashi (TRITRA). Le dernier en cas est celui qui oppose monsieur Mbuyi Mutombo Joseph (ex-professeur de français, demanderesse) à l’école Bon Berger (défenderesse), dont le procès public a démarré ce mardi 18 mars 2025, dans la salle d’audience du TRITRA pleine comme un œuf. La demanderesse accuse son ex-patron de l’avoir licenciée abusivement et sans lui payer son décompte final et autres obligations après une dizaine d’années de travail dans son école.

Monsieur Mbuyi Mutombo Joseph travaille depuis 2013 comme professeur de français à l’école Bon Berger. En 2023, suite à l’enregistrement de plusieurs mois impayés par les enseignants de cette école, ces derniers ont déclenché un mouvement de grève sèche, après tant de promesses sans succès de la part du propriétaire. Curieusement, après la levée de cette mesure, M. Mutombo Joseph a reçu une mise à pied au prétexte qu’il serait à la base de l’incitation au dit mouvement de grève déclenché par ses collègues et, en tant que président du comité des enseignants, il n’a pas pu empêcher ce mouvement. Curieusement, la levée de la mise à pied était suivie d’une lettre de licenciement sans motif valable. C’est ce que la demanderesse a considéré comme licenciement abusif, qui la conduit à saisir le tribunal du travail pour que justice soit faite.

L’école Bon-Berger, pour sa part, rejette les allégations de la demanderesse et fait savoir au tribunal qu’il ne s’agit pas d’un licenciement abusif, car M. Mutombo Joseph a incité ses collègues de l’école primaire à déclencher un mouvement de grève après la levée de celui du secondaire. D’ailleurs, c’est suite à cette incitation que l’école Bon Berger a enregistré le départ de 17 élèves de 6ᵉ sans compter ceux des autres classes. C’est une perte énorme. Et d’ajouter que les enseignants de l’école secondaire ont suspendu la grève parce qu’ils étaient satisfaits, mais hélas ! M. Mutombo Joseph s’est permis, au sujet des résultats du secondaire, d’aller inciter ceux de l’école primaire afin qu’ils déclenchent à leur tour un mouvement de grève. De ce fait, une demande d’explication lui a été adressée. En fin de compte, comme ce dernier n’avait pas présenté de bons arguments de défense, l’école a pris la décision de le virer après une mise à pied.

Notez que M. Mutombo Joseph n’était pas le seul à être licencié, mais c’est avec les autres membres de son comité qu’ils sont partis de l’école Bon Berger.

Pour finir, l’école Bon Berger demande au président du jury de déclarer irrecevables ces accusations de la part de la demanderesse.

Procès donc à suivre.

Yoland Malangu