Au moment où les décideurs en République Démocratique du Congo se réunissent pour discuter du contenu de la loi des finances 2025, de multiples questions s’enregistrent quand à ce. L’opinion publique est préoccupée de la question selon laquelle les décideurs doivent installer un équilibre dans le train de vie des fonctionnaires de l’Etat.
L’élaboration de la loi des finances est un exercice annuel qui engage la responsabilité du gouvernement à répondre aux besoins variés de la société et de ses citoyens. Le régime du pouvoir actuel a montré la ferme volonté, depuis l’an 2022, d’augmenter le salaire de base de tous les fonctionnaires et agents publics de l’Etat, de l’ordre de 30% pour le deuxième trimestre et de l’ordre de plus ou moins 45% à partir du troisième trimestre.
En dépit de cela, les fonctionnaires publics restent encore sous un montant à 3 chiffres. « Le démarche de la loi des finances est un processus complexe qui doit prendre en compte de nombreux facteurs, pour garantir un équilibre entre les différents secteurs et groupes de la société », a expliqué un acteur de la société civile. Parlant du train de vie des enseignants dans les établissements publics et les militaires, à en croire les multiples questions qui alimentent la toile, il nous revient de croire que le montant prévu en leur endroit ne répond pas aux besoins sociaux de la famille.
En République Démocratique du Congo, tant pour les enseignants que pour les militaires, l’Armée fait face à des défis significatifs en matière des rémunérations, des conditions de travail et de reconnaissance professionnelle. En fait, les deux groupes jouent un rôle essentiel dans la société rdcongolaise, mais leurs conditions de vie sont souvent marquées par des difficultés économiques.
Soulignons que l’éducation et la défense sont des domaines cruciaux qui nécessitent des financements adéquats. Les décideurs vont-ils évaluer efficacement l’impact des investissements dans chaque secteur, sur le développement économique et social du pays ?
En marge du séminaire gouvernemental qui a eu lieu récemment à Kinshasa, le Président de la République a-t-il exhorté les membres du gouvernement d’accomplir leur mission sur le pragmatisme. Cela, afin d’atteindre les résultats escomptés, pour répondre aux multiples attentes des RDCongolais, qui espèrent voir notamment l’amélioration de leur social.
« C’est le mandat que le peuple nous a donné, soyez pragmatiques et obtenez-moi des résultats », a dit la cheffe du Gouvernement qui lisait le discours du Président Tshisekedi. En outre, à l’Assemblée Nationale nouvellement installée, le président de cette hémicycle Vital Kamerhe a ému le vœu de revoir le train de vie des élus du peuple. C’était à la fin de la session parlementaire de mars 2024.
Le président de la chambre basse du parlement a renseigné aux députés nationaux qu’ils toucheront mensuellement 14 millions de FC, soit 5000 $ américains par mois. Toutes ses actions ramènent un peu d’espoir à l’amélioration de vies des enseignants et des militaires « Revoir les salaires des députés voire même le salaire des ministres peut être bénéfique pour les fonctionnaires de l’Etat qui touchent moins », a dit un analyste qui a requis l’anonymat.
Et, de poursuivre : « le gouvernement doit revoir le train de vie de députés et des ministres pour améliorer la vie des militaires et les enseignants car vous savez, ses deux unités jouent vraiment un rôle crucial. C’est eux qui nous sécurisent et combattent pour nous y compris ceux qui sont à la base de l’éduction de nos enfants qui sont notre relève ».
Par ailleurs, la loi des finances 2025 doit viser à réduire les inégalités dans les différents secteurs de fonctionnement. Cela implique, alors, de prendre en compte les besoins de chaque groupe, respectant ainsi les contraintes budgétaires globales à des augmentations salariales pour les fonctionnaires de secteurs diversifiés.
C’est entre autres valoriser le rôle de chaque partie dans la société. Les enseignants aussi bien que les militaires, reçoivent également le soutien nécessaire pour assurer la sécurité nationale. Les décideurs doivent s’assurer que les augmentations de budget pour l’un ou l’autre secteur ne compromettent pas la stabilité financière du pays.
Trésor Kasamba