La question de l’entrepreneuriat a été au centre du débat entre le ministre national de l’industrie et petites et moyennes entreprises (IPME), Louis WATUM, avec les étudiants ainsi que le personnel académique de l’université de Lubumbashi (Unilu), lors de la conférence centrée sur le thème « l’Université comme catalyseur de l’entreprise », tenue dans la salle Mgr Tshibangu Tshishiku de l’UNILU, ce samedi 27 juillet 2024.
L’entrepreneuriat des jeunes devenu, depuis un moment, un sujet central dans les discussions économiques et sociales, a suscité beaucoup d’intérêts aux jeunes étudiants et étudiantes, venus en masse pour être éclairés sur ses enjeux.
Le ministre national de l’industrie et petites et moyennes entreprises, Louis Watum Kabamba, a, face aux jeunes étudiants et le personnel académique, recommandé dans son speach la partition à jouer par les jeunes qui est celui de cultiver le système entrepreneurial.
Avec un taux de chômage des jeunes, qui reste préoccupant dans de nombreux pays en Afrique et en RDCongo en particulier, l’initiative entrepreneuriale émerge, comme une solution potentielle pour stimuler la croissance économique, elle favorise l’innovation et renforce l’autonomie des jeunes. « Les jeunes esprits que vous êtes, deviendront les acteurs du changement, les bâtisseurs d’entreprises novatrices, les catalyseurs et les soldats du progrès », telle est l’adresse de Louis Watum à la jeunesse.
Et, d’ajouter : « A mon sens l’université et l’entrepreneuriat s’entremêlent, tissant un lien indispensable où les étudiants deviennent des visionnaires ».
Cependant : « Adapté l’enseignement à l’entrepreneuriat aux différentes filières, en rapport avec les opportunités de développement industriel que présentent notre tissu économique, est un défi complexe », a fait savoir le ministre de l’IPME. Il a par ailleurs renchéri que ce dernier demande l’implication de tous les secteurs.
Selon le ministre, l’objectif est de promouvoir le statut étudiant- entrepreneur. Outre que cela, les jeunes jouent un rôle essentiel dans le développement économique. Ils apportent des idées novatrices et des perspectives fraîches qui transforment des secteurs entiers.
Dans la même perspective, cet objectif vise à intégrer l’éducation entrepreneuriale dans les programmes académiques pouvant aider les jeunes à développer des compétences clés dès leur plus jeune âge. C’est entre autres, une mise en place des programmes de mentorat où des entrepreneurs expérimentés guident les jeunes dans le développement de leurs projets.
Les Défis
Les jeunes entrepreneurs font face à l’absence d’expérience dans le monde des affaires. Le manque de pratique rend-il difficile la gestion d’une entreprise ?
Dans son exposé, Louis Watum a invité les jeunes à travailler leur esprit entrepreneurial. « C’est d’acquérir la culture entrepreneuriale », a-t-il précisé.
En outre : « Notre système éducatif nous a préparé à être les demandeurs d’emploi, mais il faut savoir que le monde a changé et il faut apprendre sur différents domaines », recommande-t-il. Cela inclue l’apprentissage de la gestion financière, le marketing et le développement de produits et même sur les sacrifices et les humiliations.
Par rapport au climat des affaires, sur la question de fiscalité qui n’encourage pas l’éclosion de l’entrepreneuriat, Louis Watum rassure aux jeunes, la relecture des lois qui doivent faciliter l’intégration stable des jeunes à entreprendre. « Je ne cesse de le dire aux jeunes, ils ont leur partition à jouer. Ne pensons pas que le chemin d’entrepreneuriat c’est un tapi rouge qu’on déroule devant vous, c’est un voyage qui demande à faire beaucoup de turbulences », a-t-il conclu.
Ce débat a mis en lumière les défis, les opportunités et les stratégies nécessaires pour encourager l’entrepreneuriat chez les jeunes. Le jeu de questions réponses a fait de cette conférence plus explosive et a mis fin aux multiples confusions des uns et des autres.
Trésor Kasamba