Du 26 au 28 mars courant, CUSO International et Sesomo Services, avec le soutien de “Affaires Mondiales Canada” (AMC) et de l’Agence Suédoise de Coopération Internationale pour le Développement” (SIDA), organisent le Salon de l’Emploi, de la Formation et de l’Entrepreneuriat Talents Pluriels, au Pullman Grand Karavia de Lubumbashi. Cet événement se veut être le centre de partage d’expériences entre les jeunes gens demandeurs d’emplois d’une part, et l’employeur d’autre part.
Au cours de cette première journée, de nombreux panels ont eu lieu, parmi lesquels, l’un s’est penché sur “Rendre l’emploi accessible aux jeunes : initiatives et dispositifs pour une insertion durable”. Y prenant la parole, Mme Sabua Sarah, l’une des panelistes, a donné un témoignage sombre sur son parcours : “pour mon entretien d’embauche, après que j’aie défendu ma province du Kasaï, j’ai fait deux ans sans être convoquée, et le jour de mon entretien, je l’ai effectué en dernier, c’est à dire après le passage de tout ce monde qui est venu après moi, à 23h”, a-t-elle expliqué. Et, d’ajouter : “après tout ça, j’ai été remercié sans aucune motivation. Cependant, au-delà de cette injustice, j’ai été embauchée dans une autre entreprise où le salaire venait après 6 mois”.
Dans le même ordre d’idées, certains demandeurs d’emploi ont trouvé insuffisant l’apport de l’ONEM dans le suivi personnalisé pour les aider à trouver un emploi. “Vous nous demandez de déposer nos demandes d’emplois aux entreprises, quel est votre soutient par rapport à l’accompagnement?”, s’est exprimé un jeune dans la salle.
Les plaintes recueillis des jeunes gens se justifie par les retards dans le traitement des demandes de cartes. “Si l’ONEM prend trop de temps pour traiter les demandes d’allocation, les demandeurs d’emploi se retrouvent dans une situation difficile et ne pas recevoir l’aide don’t ils ont besoin en temps voulu”.
Notons que de nombreuses plaintes ont tourné autour de cette question d’accessibilité des jeunes à l’emploi, marquée d’embûches dont la corruption généralisée, le tribalisme, la lourdeur administrative dans les chefs de certaines institutions créées pour faciliter la tâche aux jeunes demandeurs d’emploi.
La Redaction de Mines et Industries Magazine espére que les futures salons d’emploi se focaliserons sur ces embûches pour ouvrir une voie d’accès aux jeunes à un emploi durable, au lieu de rester simplement un espace confortable de partage entre demandeurs d’emploi et employeurs.
Trésor Kasamba